samedi 12 novembre 2016

Les ateliers du CVUH : les mots du politique



Les deux premiers ateliers du CVUH 


et 

de la Société d'histoire 
de la révolution de 1848 
et des révolutions 
du XIXè siècle


consacrés aux 

 mots du politique

se tiendront au 

Lieu Dit.
6, rue Sorbier 75020


Jeudi 8 décembre 2016 à 19h : démocratie et liberté
    Olivier Le Trocquer et Michèle Riot-Sarcey


Jeudi 2/02:2017 à 19h :   souveraineté
    Emmanuel Fureix et Nelcya Delanoë,
     Olivier Le Troquer et Michèle Riot-Sarcey



Certains mots, qui un temps dans l’histoire, ont porté des idées libératrices sont désormais mis au service de la marchandise : l’usage du mot concept est un symptôme révélateur de cette décomposition. Instrumentalisés le plus souvent par un ordre politique profondément déstabilisé, les mêmes mots, autrefois mobilisateurs, voient leur sens inversé, tel le mot liberté par exemple.


Aujourd'hui semblent triompher partout la communication, le marketing, et le langage publicitaire qui accélèrent l'obsolescence des mots. Les élites politiques, économiques et intellectuelles utilisent de plus en plus une novlangue technocratique qui dépolitise et dissimule les véritables enjeux derrière un hypocrite voile d'ignorance et de prudence. Même les universitaires - soucieux d'obtenir des financements et de répondre à des appels à projet - ne cessent désormais de reprendre des catégories vides et creuses forgées ailleurs par des communicants. Cela contribue à la crise démocratique sans cesse diagnostiquée.

Or les mots pris dans des luttes de pouvoir et des rapports de force, s'élaborent historiquement au cours de conflits dont il importe de restituer les enjeux. Reconquérir le sens des mots, démystifier ceux qui prolifèrent dans l'actualité, sortir des langages qui enferment la pensée, tel devrait être l'une des missions de l'historien critique.

Afin de faire valoir la connaissance au détriment de l’opinion, le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (CVUH), en collaboration avec la Société d'histoire de la Révolution de 1848 et des révolutions du XIXe siècle, se fixe pour objectif l’organisation d’ateliers de réflexion sur ces mots dont on parle mais dont on a oublié l’idée, la place et le rôle dans le mouvement de l’histoire et les expériences sociales. Nous chercherons également par une déconstruction historique à libérer les mots de la novlangue politico-médiatique.



Nous déciderons ensemble, lors de ces deux premières séances des mots sur lesquels mettre notre priorité pour les prochains ateliers.

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